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Gens de lettres

Henri Queffélec

 

passa des vacances dans la Caserne du Sourdis de 1922 à 1930. Le bonheur

qu’il tirait de ses pêches à pied sous Quélern est évoqué dans un de ses livres : "Mémoires d’enfance". Son œuvre est importante mais la plus connue est sans doute « Un recteur de l’Ile de Sein ».

Son centenaire à été célébré en 2010. Des conférences et projections ont été donné à BREST par son gendre et sa fille Anne Queffelev. Il a été le premier président de Salon de la Marine à Concarneau.

 

D’origine bretonne, Henri Queffélec est diplômé d’une agrégation de Lettres en 1934 et enseigne en tant que professeur au Mont de Marsan, puis comme universitaire à Upsal en Suède avant de revenir professeur à Paris en 1939.

C’est en Suède qu’il compose son premier recueil de poésie, baptisé "Sur la lisière". En 1942, il met un terme à sa carrière enseignante et se consacre à la littérature. A la Libération, il publie ’Mort d’un salaud’, le journal fictif d’un collaborateur. Par la suite, il se voue plus particulièrement à décrire les paysages et la vie des Bretons. Ses oeuvres, teintées de religiosité, mettent en scène l’humanité face à l’immensité de la nature.

 

Il se fait également essayiste et critique la modernité et son emprise sur l’Homme "La Technique contre la foi"  en 1962.
Ayant remporté plusieurs prix littéraires, son parcours est salué en 1975 avec le Grand Prix de Littérature de l’Académie française.

 

Henri Queffélec vécu 82 ans dans une connivence peu commune avec la mer :"tout a commencé pour moi en Bretagne, tout a commencé face à la mer " écrivit-il, il parlait même de fiançailles mystiques avec la mer.

 

Saint-Pol-Roux

 

Il arriva à Roscanvel le 14 juillet 1898 dans une fermette louée à Lanvernazal par M. et Mme PETTON, qu’il baptisa la Chaumière de Divine qui y naquit. Il écrivit lors de son déménagement à Camaret au manoir du Boultous d’un adieu à la chaumière plein d’émotions et de poésie parlant de son attachement pour ce hameau et les habitants où il passa 6 ans.

 

Poète symboliste, Saint-Pol-Roux est né le 15 janvier 1861 à Saint-Henry dans une famille d’industriels en produits céramiques. En 1872, à l’âge de 10 ans, il est envoyé au collège de Notre-Dame des Minimes à Lyon et en sortira en 1880 en tant que Bachelier ès Lettres. La même année, il s’engage pour un an de service militaire. Sa première œuvre, Raphaëlo le pèlerin, drame en trois actes, montre son attirance pour le théâtre.

 

 

En 1882, il part s’installer à Paris et commence des études de droit, qu’il ne terminera jamais. Il fréquente en particulier le salon de Stéphane Mallarmé pour qui il a la plus grande admiration. Il gagne une certaine notoriété, essaie quelques pseudonymes et signe à partir de 1890 « Saint-Pol-Roux ». En 1891, il rencontre sa future femme, Amélie Bélorgey. À cause de difficultés financières, Saint-Pol-Roux quitte Paris.


Son exil l’amènera d’abord à Bruxelles, avant qu’il ne trouve une retraite paisible dans les forêts d’Ardenne. C’est là, en toute tranquillité, qu’il terminera sa Dame à la faux. Après un court retour à Paris, Saint-Pol-Roux quitte la capitale définitivement en 1898. Il exécra rapidement la capitale pour son ostracisme et la médiocrité du milieu de la critique littéraire, qu’il ignora avec autant de superbe qu’elle le méconnut. Il s’installe ensuite avec sa femme à Roscanvel dans le Finistère, où naît sa fille Divine. La « chaumière de Divine » devenue trop petite, il s’installe à Camaret-sur-Mer et fait de la Bretagne le centre de gravité de son œuvre.

 

Il profite des subsides que lui avait assurés un opéra, Louise, dont il avait rédigé pour Gustave Charpentier le livret. Il acheta en 1903 une maison de pêcheur surplombant l’océan, au-dessus de la plage de Pen-Had, sur la route de la pointe de Pen-Hir.

 

Il la transforme en manoir à huit tourelles dont la maison formerait le centre et baptisa la demeure « Manoir du Boultous ». À la mort de son fils Coecilian, mort en 1914 près de Verdun, il le renommera « Manoir de Coecilian » dont on peut encore voir les ruines. Face à la mer, l’homme est plus près de Dieu, disait-il.

 

Dans la nuit du 23 au 24 juin 1940, un soldat allemand investit le manoir, tue la fidèle gouvernante, viole sa fille Divine et la blesse grièvement à la jambe d’une balle de révolver. Saint-Pol-Roux échappe miraculeusement à la mort. Le soldat allemand fut condamné à mort par un Conseil de guerre et fusillé.

 

Saint-Pol-Roux, qui était à Brest pour s’occuper de sa fille, avait négligé de mettre ses inédits en lieu sûr. Lorsqu’il retourna à Camaret et trouva le manoir livré au pillage et ses manuscrits déchirés, dispersés ou brûlés, il ne se remit pas de ce choc. Transporté le 13 octobre à l’hôpital de Brest, Saint-Pol-Roux « le Magnifique », « mage de Camaret », atteint d’une crise d’urémie, y meurt de chagrin le 18 octobre. 

 

 

Le manoir de Coecilian fut bombardé en août 1944 par les avions alliés et complètement incendié. Il ne reste, de nos jours, que quelques vestiges de cette demeure. Dans son livre ROSCANVEL, M. Burel évoque longuement la vie de cet homme bon et aimé à Roscanvel.

 

Victor Segalen

 

Écrivain, sinologue, archéologue, de renom a écrit de nombreux ouvrages sur ce vaste empire mais aussi les Immémoriaux sur la civilisation Maorie. Il fut l’ami de Saint-Pol-Roux, entretient une correspondance très intéressante (éditée chez Rougerie) avec lui lorsqu’il vivait à Lanvernazal : il annonce son départ pour Tahiti et propose à Saint-Pol-Roux d’acheter des œuvres de Gaugin. Il donna la palette à G. D. de Monfreid qui fut l’ami de Gaugin. Donna le fronton de la Case du Jouïr à Saint-Pol-Roux (elle se trouve aujourd’hui au musée d’Orsay) et garda le tableau peint à Tahiti : le hameau breton sous la neige…


Avec Saint-Pol-Roux il organisa un mariage qui éblouit les Roscanvélistes : celui de la nourrice de Divine : Françoise LE GALL et Joseph RAOULT.

 

Poète, et aussi médecin de marine, ethnographe et archéologue français. Il est né le 14 janvier 1878 à Brest (rue Massillon). Après des études de médecine à l’École du service de santé des armées de Bordeaux, l’officier-médecin est affecté en Polynésie française. Il n’aime pas la mer, ni naviguer mais débarquer et découvrir. Il séjourne à Tahiti en 1903 et 1904.

 

Lors d’une escale aux îles Marquises, il a pu acheter les derniers croquis de Gauguin, décédé trois mois avant son arrivée, croquis qui seraient, sans lui, partis au rebut. Il rapporte en métropole un roman, les Immémoriaux (1907), un journal et des essais sur Gauguin et Rimbaud qui ne seront publiés qu’en 1978.


En 1908, il part en Chine où il soigne les victimes de l’épidémie de peste de Mandchourie. En 1910, il décide de s’installer en Chine avec sa femme et son fils. La première édition de Stèles voit le jour à Pékin en 1912. Il entreprend en 1914 une mission archéologique consacrée aux monuments funéraires de la dynastie des Han. Cette étude sur les sculptures chinoises ne sera publiée qu’en 1972 (Grande Statuaire chinois). À ce titre, et en ce qui concerne la littérature, il renouvelle le genre de l’exotisme alors encore trop naïf et ethnocentrique. En Chine, il rencontre un des rares Européens qui s’y trouvaient alors, et qui le marque beaucoup, le sinologue belge Charles Michel qui lui inspire le personnage de René Leys.

 

Il meurt le 21 mai 1919 dans la forêt de Huelgoat, Hamlet à la main. Après coup, l’État français a inscrit son nom sur les murs du Panthéon en tant qu’« écrivain mort pour la France pendant la guerre de 1914-1918 » L’une des universités de Bordeaux, où Victor Segalen fit ses études, porte son nom (Université Victor-Segalen Bordeaux 2). La faculté de Lettres et Sciences sociales de Brest, sa ville natale, lui rend aussi hommage en portant son nom. Le lycée LFI (lycée français international) Victor-Segalen, à Hong Kong, porte également son nom.

 

 

 

 

 

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